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Les hôpitaux peinent à recruter du personnel pour les salles d'opération

Le marché du personnel opératoire est "asséché", selon l'étude des associations H+ et OdaSanté. [Keystone - Martin Rütschi]
Une forte pénurie de main-d'œuvre touche le domaine opératoire en Suisse / Le 12h30 / 1 min. / le 18 mai 2015
Quelque 40% des hôpitaux rencontrent des problèmes de recrutement pour le personnel des salles d'opération, selon une étude. Et le recours à des employés étrangers ne permettra pas d'y remédier.

Première du genre, l'étude a été publiée lundi par l'association faîtière des hôpitaux suisses H+ et par l'association des employeurs du domaine sanitaire OdaSanté. Elle met en évidence la difficulté de recrutement dans ce secteur.

Sur le tiers des 150 établissements privés et publics ayant répondu à l'enquête, 20% des institutions sondées jugent même ces difficultés aiguës. A tel point que certains établissements, en particulier les petits hôpitaux des régions périphériques,  envisagent la fermeture de leurs blocs opératoires.

L'étude arrive surtout à la conclusion qu'il est impossible de pallier le manque de personnel étranger - à court et à moyen terme - par des employés suisses. La recette du recours à la main d'oeuvre suisse, solution qui fait le consensus depuis l'acceptation de l'initiative "contre l'immigration de masse" du 9 février 2014, se heurte ainsi à la réalité concrète de ce domaine.

Guerre des talents entre établissements

La raison première est que le marché du personnel opératoire est "asséché", affirme le document. Cette situation donne lieu à une véritable guerre des talents entre les hôpitaux et cliniques qui s'arrachent les rares employés disponibles.

La formation est également jugée insuffisante, à cause d'un manque de promotion des filières ainsi que d'un manque de financement. Et le contexte de l'après 9 février est venu encore compliquer la donne, affirment H+ et OdaSanté.

Thibaut Schaller/oang

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