Première du genre, l'étude a été publiée lundi par l'association faîtière des hôpitaux suisses H+ et par l'association des employeurs du domaine sanitaire OdaSanté. Elle met en évidence la difficulté de recrutement dans ce secteur.
Sur le tiers des 150 établissements privés et publics ayant répondu à l'enquête, 20% des institutions sondées jugent même ces difficultés aiguës. A tel point que certains établissements, en particulier les petits hôpitaux des régions périphériques, envisagent la fermeture de leurs blocs opératoires.
L'étude arrive surtout à la conclusion qu'il est impossible de pallier le manque de personnel étranger - à court et à moyen terme - par des employés suisses. La recette du recours à la main d'oeuvre suisse, solution qui fait le consensus depuis l'acceptation de l'initiative "contre l'immigration de masse" du 9 février 2014, se heurte ainsi à la réalité concrète de ce domaine.
Guerre des talents entre établissements
La raison première est que le marché du personnel opératoire est "asséché", affirme le document. Cette situation donne lieu à une véritable guerre des talents entre les hôpitaux et cliniques qui s'arrachent les rares employés disponibles.
La formation est également jugée insuffisante, à cause d'un manque de promotion des filières ainsi que d'un manque de financement. Et le contexte de l'après 9 février est venu encore compliquer la donne, affirment H+ et OdaSanté.
Thibaut Schaller/oang