A cinq mois des élections fédérales, l'UDC lance une offensive contre la politique d'asile suisse. Un document présenté mardi détaille la facture du secteur selon des estimations du parti: "La Confédération paie chaque année un milliard pour l'asile et trois milliards pour l'aide au développement. Les cantons et les communes assument jusqu'à deux milliards de charges".
La cheffe du DFJP est ensuite accusée de tous les maux. "Sa politique socialiste profite aux migrants économiques, aux bandes criminelles de passeurs et à l'industrie de l'asile", a affirmé le conseiller national Adrian Amstutz (UDC/BE).
Une révision jugée insuffisante
Lors de la session de juin, une révision de la loi sur l'asile destinée à accélérer les procédures sera soumise au Conseil des Etats.
Mais, pour le conseiller national grison Grison Heinz Brand, cela n'offre pas de solution rapide aux problèmes. "Il faut soit obtenir un changement à la tête du département, soit imposer des règles plus strictes dans la Constitution", a-t-il estimé.
ats/sp
Deux initiatives parlementaires
L'UDC a aussi présenté deux initiatives parlementaires demandant des réformes constitutionnelles, censées faire le ménage. L'une demande la suppression de l'aide d'urgence accordée aux étrangers séjournant illégalement en Suisse.
La deuxième vise à restreindre au maximum les possibilités d'asile et les voies de recours des demandeurs. Le texte sera déposé pendant la prochaine session
Elle prévoit aussi de placer les requérants "dans des centres de contrôle en Suisse et à l'étranger" et dans des centres fermés en cas de "comportement asocial ou délictueux", a précisé le conseiller national Grison Heinz Brand. Les prestations d'entretien devraient être accordées en nature et non en espèces.