Les réfugiés reconnus et les demandeurs d'asile admis provisoirement amélioreraient de la sorte leurs connaissances des langues helvétiques et acquerraient des compétences pour faciliter leur accès au marché du travail, ont soutenu mercredi des représentants de l'Union suisse des paysans (USP) et du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).
Salaire minimum légal
Les agriculteurs y gagneraient également, en bénéficiant d'une main-d'oeuvre qui habite dans leur région, et ce idéalement dans une optique de long terme. Les collectivités pourraient de leur côté réaliser des économies vu que ces réfugiés deviendraient autonomes financièrement, ont plaidé les porteurs du projet dans une exploitation maraîchère à Füllinsdorf (BL).
Les dix domaines agricoles qui participent au test ont soit déjà engagé des réfugiés, soit vont le faire cette année encore. Le salaire brut versé le premier mois s'élève à 2300 francs brut. Dès le deuxième mois, les migrants touchent le revenu minimum légal, de 3200 francs dans la plupart des cantons, détaillent l'USP et le SEM.
Les fermes seront dédommagées à hauteur de 200 francs mensuels en raison des tâches administratives supplémentaires liées à l'évaluation. Elles recevront 200 francs de plus si les employés logent et sont nourris dans l'exploitation.
ats/dk
Une mesure compatible avec l'initiative anti-immigration
Le projet doit mettre en évidence les conditions cadre nécessaires pour pérenniser et généraliser cette collaboration entre les exploitations agricoles et les réfugiés.
Il répond également aux exigences nées de l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse le 9 février 2014. Cette dernière incite les employeurs à davantage miser sur la main-d'oeuvre résidente en Suisse et moins sur les travailleurs immigrés.
Le secteur agricole compte justement beaucoup sur des collaborateurs étrangers, notamment des Polonais et des Portugais, souvent engagés pour une durée déterminée, soulignent l'USP et le SEM.