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Le Kazakhgate révèle la part d'ombre de la diplomatie parlementaire

Session spéciale au Parlement. [Keystone - Peter Klaunzer]
"Kazakhgate": la transparence des parlementaires fédéraux remise en question / Le Journal du matin / 4 min. / le 22 mai 2015
Le scandale du trafic d’influence avec le Kazakhstan qui éclabousse des élus PLR est loin d'être un cas isolé, révèle la RTS vendredi. La transparence des liens avec Taïwan est également questionnée.

En Suisse, il n'y a pas de règlement, seulement quelques recommandations sur la limite des cadeaux à accepter lors d'invitations officielles. "Chaque Parlementaire doit être responsable de ses activités et trancher si un intérêt particulier de celui qui invite ne se cache pas derrière", a expliqué à la RTS l'ambassadeur Claudio Fischer, responsable des relations internationales aux Services du Parlement.

L'influence du Kazakhstan, pas un cas isolé

L'interpellation écrite sous-dictée et le voyage offert en première classe qui éclaboussent des élus PLR dans l'affaire kazakhe sont pourtant loin d'être des cas isolés au Parlement. L'année dernière, par exemple, une poignée d'élus UDC avait été reçue très officiellement en Iran, clamant toutefois que ce voyage était privé et payé de leur poche. Or, dans les milieux diplomatiques, on indique que Téhéran en a offert une bonne partie.

On nous offre de prendre notre conjoint si nous acceptons de voyager en classe éco plutôt qu’en business. J’ai toujours refusé.

Francine John-Calame (Verts/NE)

>> Lire aussi : Le PLR Walter Müller mal pris dans l'affaire de son voyage au Kazakhstan et La parlementaire Christa Markwalder aurait violé le secret de commission

A Taïwan tous frais payés

"Taïwan cherche chaque année à nous inviter gratuitement. On nous offre de prendre notre conjoint si nous acceptons de voyager en classe éco plutôt qu'en business. J’ai toujours refusé", a dévoilé la Verte neuchâteloise Francine John-Calame à la RTS.

A l'inverse, le sénateur socialiste Didier Berberat, qui préside le groupe informel Suisse-Taïwan, reconnaît qu’il en a bénéficié il y a 10 ans, mais qu'il refuse aujourd'hui systématiquement d'organiser des voyages tous frais payés. Selon lui, "Les exigences de transparence ont augmenté".

Il y a déjà eu des tentatives de mettre en place un système plus structuré, mais le Parlement ne le souhaite pas.

Claudio Fischer, responsable des relations internationales aux Services du Parlement

Pas de réforme

Les révélations chiffrées qui entachent la réputation de Christa Markwalder et Walter Müller engendreront-elles une volonté de réforme sur la question ? "Il y a déjà eu des tentatives de mettre en place un système plus structuré, mais le Parlement ne le souhaite pas. Et en Suisse, cela n'est pas forcément pire qu'ailleurs", souligne Claudio Fischer.

Ludovic Rocchi/jvia

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Groupes d'amitié peu transparents

Le nombre de groupes d'amitié informels entre la Suisse et des pays étrangers va croissant. Ils sont actuellement une trentaine et ne sont pas des modèles de transparence. Leur budget est un mystère et seule la liste de leurs présidents et secrétaires est publiée.