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"La volonté du peuple" pas respectée sur l'immigration, selon l'UDC

Une affiche de l'UDC sur l'initiative "Contre l'immigration de masse", photographiée à Lausanne en janvier 2014. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
L'UDC accuse le Conseil fédéral de ne pas appliquer l'initiative contre l'immigration de masse / Le 12h30 / 2 min. / le 26 mai 2015
L'UDC a exigé mardi une application "stricte et sans tergiversation" de l'initiative contre l'immigration de masse. Pour le parti, le projet du Conseil fédéral "ne respecte pas la volonté du peuple".

L'UDC réclame une diminution de l'immigration en Suisse au moyen de contingents et de la préférence nationale. Une immigration annuelle nette de près de 80'000 personnes, comme en 2014, est "insupportable et ruine à long terme la Suisse", a affirmé le président du parti Toni Brunner.

Le but est plutôt de limiter le nombre de migrants à 30'000 à 40'000 par an, a renchéri le conseiller national Adrian Amstutz (BE), articulant pour la première fois un plafond concret.

Pas de statut particulier pour l'UE

Le projet d'application de l'initiative contre l'immigration de masse est un "exercice alibi", a-t-il fustigé en guise de réponse à la procédure de consultation en cours. Certes, le Conseil fédéral a repris des éléments, mais de manière "lacunaire et sélective".

Pas question pour l'UDC d'offrir un statut particulier aux citoyens de l'UE et de l'AELE par rapport aux autres étrangers. Selon le parti, leur venue en Suisse doit être limitée par des contingents, même en cas de séjour de moins d'une année.

Le gouvernement et les autres partis ne veulent pas diminuer le nombre de migrants en Suisse, ils cherchent seulement à jouer la montre en attendant les élections fédérales du 18 octobre, ont fustigé les représentants de l'UDC.

ats/fisf

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Résiliation de la libre circulation assumée

Dans leur volonté de réduire strictement le nombre de nouveaux étrangers, les démocrates du centre sont prêts à assumer une résiliation de l'accord sur la libre circulation des personnes. L'UE va se garder de faire tomber les autres accords bilatéraux puisqu'elle en profite aussi, a assuré Adrian Amstutz.

L'idée de faire voter une nouvelle fois le peuple sur le maintien des accords bilatéraux serait une stratégie risquée tant que la question de l'immigration n'est pas réglée, a estimé Toni Brunner. Mais il est également "intolérable que le Conseil fédéral veuille faire dépendre du bon vouloir de Bruxelles la limitation de l'immigration en provenance de l'UE".