Les six membres de la Fédération international de football auraient accepté des dessous de table de plus de cent millions de dollars. Ils ont été mis en détention en vue d'extradition.
Sur une demande des autorités américaines, l'opération de police a été commandée par l'Office fédéral de la justice (OFJ), qui a confirmé des informations du New York Times.
Sepp Blatter ne fait pas partie des personnes arrêtées, a indiqué le porte-parole de la FIFA. "Il n'est absolument pas impliqué", a-t-il déclaré.
Soupçons de pots-de-vin
Le parquet du district Est de New York soupçonne les six fonctionnaires d'avoir accepté des pots-de-vin et des commissions depuis les années 1990. Ils auraient reçu des versements en échange de droits médiatiques, de marketing et de sponsoring de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.
L'entente aurait été conclue aux Etats-Unis ainsi que les préparatifs. De l'argent aurait transité par des banques américaines. La police cantonale zurichoise, sur ordre de l'OFJ, entendra les personnes ce mercredi encore sur les faits qui leur sont reprochés dans la demande américaine.
Mise en scène "surprenante"
Pour le professeur de droit Henry Peter (UNIGE), "la mise en scène est un peu surprenante mais pas tout à fait impossible à prévoir". Ecoutez sa réaction dans le Journal du matin:
L'élection du prochain président de la FIFA est prévue vendredi à Zurich. Les arrestations ont eu lieu dans l'hôtel de luxe Baur au Lac, qui doit accueillir le Congrès de la FIFA.
ats/fisf
Procédure pénale en Suisse
Le parquet suisse a ouvert une procédure pénale contre X pour soupçon "de blanchiment d'argent et gestion déloyale" entourant les attributions des Coupes du monde de football de 2018 et 2022 et a saisi mercredi des documents électroniques au siège de la FiFA à Zurich.
"Les enrichissements illégitimes se seraient déroulés en partie au moins en Suisse", précise le ministère de la Justice, ajoutant que cette procédure pénale est ouverte depuis le 10 mars 2015.