Le premier centre fédéral du genre doit voir le jour sur l'aire Duttweiler, à l'ouest de la ville (Züri-West), et accueillera dès 2020 jusqu'à 360 requérants. Mais le lieu choisi, en pleine ville, suscite la controverse.
Pour l'un des ténors UDC de Zurich, qui estime que ces centres doivent être installés là où personne n'habite, c'est une idée saugrenue.
"Ça n'a pas sa place dans un quartier d'habitation"
Les radicaux, eux, sont d’accord pour la ville mais pas dans un quartier en plein essor. "Foncièrement, je suis d’avis que ça n’a pas sa place dans un quartier d’habitation", explique Elisabeth Schoch, conseillère de ville PLR à Zurich et présidente du comité de commerçants qui s’oppose au centre de requérants.
La gauche et les Verts se félicitent du lieu choisi pour accueillir les requérants. "Si on les construit à la campagne, les populations locales auront le sentiment qu’on trouve surtout des étrangers en ville, et que c’est donc aux villes de porter le fardeau", estime Marco Denoth, co-président du parti socialiste à Zurich.
La collaboration, clé du succès
Le Secrétariat d’Etat aux migrations, de son côté, souligne que les oppositions ne sont pas plus fortes dans les campagnes que dans les villes. La clé du succès, dit-il, réside dans la bonne collaboration entre Confédération, communes et canton - à l'exemple précisément de Zurich.
Alain Arnaud/oang