"Tous les partis sont d'accord pour revoter, mais revoter sur quoi?", a interrogé l'ancienne conseillère fédérale mercredi sur les ondes de la RTS. La Genevoise est la figure de proue du groupe RASA (pour "Raus aus der Sackgasse" ou "Sortons de l'impasse"), qui a lancé en décembre une initiative pour corriger le vote du 9 février dernier sur l'immigration de masse.
"Pour ce nouveau vote, on évoque un paquet comprenant le résultat d'éventuelles négociations avec Bruxelles, notamment sur les juges étrangers, sur la question institutionnelle, contre une loi d'application jugée trop rigide ou trop flexible, etc... L'initiative RASA a le mérite de la clarification."
Plan B
Selon elle, l'initiative RASA, qui demande la suppression de l'article constitutionnel exigeant une limitation de l'immigration par contingents, est "un plan B, un dernier recours".
Le comité s'était dit prêt à retirer son texte, si le Conseil fédéral trouve une solution pour appliquer le scrutin du 9 février sans mettre en péril les accords bilatéraux.
Confronter les problèmes de l'immigration
"Si l'article constitutionnel est abrogé, il faudra tout de même confronter les problèmes liés à la migration, la sous-enchère salariale, mobilité, etc.", a précisé Michelin Calmy-Rey.
Pour rappel, le PLR, jugeant "mauvaise" le projet du Conseil fédéral pour la mise en oeuvre de l'initiative anti-immigration, avait lancé dimanche l'idée d'une nouvelle votation.
L'UDC, à l'origine de l'initiative sur "l'immigration de masse", estime de son côté que le projet du Conseil fédéral, pas assez radical, "ne respecte pas la volonté du peuple".
kkub