La conférence des gouvernements cantonaux a jusqu'au 19 juin pour tenter d'adopter une position commune. Actuellement les cantons ne sont pas d'accord sur la question des contingents.
Certains veulent pouvoir fixer eux-même ces contingents et garder la mainmise sur l'immigration, comme le Jura. D'autres souhaitent que la Confédération le fasse pour eux, histoire d'éviter une guerre entre les régions. Ce sont les cantons qui recourent le plus à la main d'oeuvre étrangère, comme par exemple Vaud, Genève et Zurich. Alors qu'ils accueillent 40% des immigrants, ils craignent que les petits cantons ne réussissent à stocker des contingents non-utilisés alors qu'eux risquent d'en manquer.
Nombreuses divergences
Les cantons sont aussi déchirés sur la question de qui mettre dans ces contingents. Faut-il privilégier les profils hautement qualifiés? Ce qui arrangerait Bâle et sa pharma, ou encore Genève et ses organisations internationales. Mais le Jura a particulièrement besoin d'une main d'oeuvre industrielle peu qualifiée.
Et puis, faut-il vraiment contingenter les frontaliers et les étudiants? Et c'est sans parler du Tessin, qui réclame une clause de sauvegarde à la place des contingents. De nombreuses questions restent en suspens.
Les cantons ont donc encore trois semaines pour trouver un consensus. Le scénario le plus probable est que que les 26 cantons laissent de côté leur divergence sur la question des contingents pour se concentrer sur ce qui les rassemblent: leur attachement à la libre circulation des personnes et donc à la voie bilatérale.
Coralie Claude/lan