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"C'est une chance unique de faire le ménage à la FIFA"

Le conseiller d'Etat vaudois Philippe Leuba. [Keystone - Christian Brun]
Philippe Leuba, conseiller d'Etat vaudois / L'invité de la rédaction / 23 min. / le 29 mai 2015
Le conseiller d'Etat vaudois Philippe Leuba appelle à profiter des révélations de scandales à la FIFA pour "faire le ménage", à l'image des réformes entreprises par le CIO au début des années 2000.

Invité du Journal du Matin sur la RTS, le chef du Département de l'économie et du sport du canton de Vaud et ancien arbitre international de football, s'est déclaré attristé et scandalisé par les révélations survenues durant la semaine sur les soupçons de corruption au sein de la Fédération internationale de football (FIFA), soulignant pourtant qu'il s'agissait d'une "chance unique de faire le ménage".

Revenant sur les réformes nécessaires dans le monde du sport international, Philippe Leuba a notamment rappelé le soutien apporté par le canton de Vaud au projet du Conseil fédéral de modifier le code pénal pour poursuivre la corruption d'office, et de permettre aux ministères publics d'ouvrir des enquêtes et d'investiguer plus efficacement sur les cas de corruption.

Suivre l'exemple du CIO

Le conseiller d'Etat a aussi établi un parallèle entre les révélations à propos de la FIFA et l'affaire de corruption qui avait ébranlé le Comité international olympique (CIO) au tournant des années 2000 suite à l'attribution des Jeux olympiques d'hiver 2002 à Salt Lake City, aux Etats-Unis.

Il a rappelé que le CIO avait saisi l'occasion pour se doter de règles strictes, en limitant notamment le nombre de mandats, en mettant en place un comité éthique, ainsi que des procédures strictes de nominations des villes hôtes des Jeux olympiques. Il a notamment espéré que les révélations à la FIFA puissent être suivies de changements dans les pratiques de la fédération.

Philippe Leuba, invoquant le devoir de réserve lié à sa fonction d'élu, ne s'est pas prononcé sur une éventuelle réélection de Sepp Blatter à la tête de la FIFA. "Ce qui m'importe, ce n'est pas de savoir qui va présider la FIFA, c'est que le ménage soit fait!", a-t-il martelé.

ebz

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