Le MPC "interroge les membres du comité exécutif de la FIFA qui ont voté en 2010 (lors de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar, ndlr), qui sont toujours en place et ne sont pas résidents suisses", a précisé son porte-parole. Il sont interrogés en tant que "personnes susceptibles de fournir des informations" dans l'enquête pénale sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022.
Sept responsables de la FIFA remplissent ces trois critères: Issa Hayatou (Cameroun, président de la CAF), Angel Miguel Villar Llona (Espagne), Michel D'Hooge (Belgique), Senes Erzik (Turquie), Marios Lefkaritis (Chypre), Hany Abo Rida (Egypte) et Vitaly Mutko, par ailleurs ministre russe des Sports.
Membres vivant en Suisse
Les deux autres membres actuels du Comité exécutif qui ont voté en 2010 vivent en Suisse: Joseph Blatter et Michel Platini, président de l'UEFA.
Une autre enquête vise la FIFA, menée par la justice américaine. Dans ce cadre, sept responsables de la FiIFA ont été arrêtés mercredi dans leur hôtel de Zurich, deux jours avant le congrès électif.
afp/lan
>> Revoir l'interview exclusive de Sepp Blatter:
L'Afrique du Sud reconnaît avoir versé 10 millions
L'acte d'accusation de la justice américaine publié mercredi accuse le gouvernement sud-africain et le comité de candidature du Mondial 2010 d'avoir versé 10 millions de dollars au Trinidadien Jack Warner, ancien président de la Confédération nord-américaine (Concacaf), en échange de trois voix.
Les 10 millions de dollars, destinés à un fonds de développement de la Concacaf, ont, selon le journal Sunday Independent, été déduits des 100 millions de dollars versés à l'Afrique du Sud par la FIFA pour l'organisation du Mondial 2010. L'argent a été viré via la FIFA, selon l'acte d'accusation.
Interrogé par le Sunday Independent, le président de la Fédération sud-africaine, Danny Jordaan, président du comité d'organisation du Mondial 2010, a reconnu que la somme avait bien été versée en 2008, quatre ans après que son pays eut été choisi. "Comment aurions-nous pu payer un pot-de-vin pour des voix quatre ans après avoir été choisis?", a-t-il interrogé.
La banque Barclays ouvre une enquête
La banque britannique Barclays a ouvert une enquête interne pour vérifier si ses comptes ont été utilisés pour des transactions suspectes dans le cadre du scandale de la FIFA, a appris dimanche l'AFP de source proche du dossier.