Invité du Journal du matin de la RTS, Olivier Feller a déclaré que texte du Part évangélique visant à taxer les successions de plus de deux millions de francs était "un exemple parfait de ces initiatives qui, sous le couvert de beaux mots, finissent par saper la confiance dans les institutions". Pour lui, "il est trop facile de prôner le bonheur d’un pays en augmentant les impôts de certains".
Alors que 2% de la population suisse possède autant que les 98% restants, ce texte n'est-il pourtant pas l'occasion de mieux répartir les richesses? "S’il n’y avait aucun système redistributif efficace en matière fiscale, je pourrais rentrer en matière mais ce n'est pas le cas", a souligné le libéral-radical, rappelant la progressivité de l'impôt sur le revenu et l'existence d'un impôt sur la fortune élevé en comparaison internationale.
Un taux unique "choquant"
Le parlementaire vaudois s'est indigné de la volonté de taxer les descendants directs et les tiers désignés par testament à un taux identique de 20%. "Ce taux est très élevé voire confiscatoire pour les descendants directs. Pour les tiers, il est plutôt bas voire trop bas. C'est choquant car on met sur un pied d’égalité l’enfant et un tiers éloigné sans lien de famille".
Des descendants directs qui pourraient être particulièrement touchés dans le cas de successions d'entreprises, redoute Olivier Feller. "Elles sont souvent le seul bien transmis en héritage. Or, l'héritier n'aura pas forcément les liquidités pour payer un impôt de 20%. Il pourrait être amener à vendre ou à liquider son entreprise. C'est une véritable épée de Damoclès qui plane sur l'économie".
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kg