"La formation et la recherche ne doivent pas être régies par les contingents", mais de manière différenciée, déclare-t-il dans une interview à la Neue Zürcher Zeitung.
"Nous avons une part importante d'étrangers et nous serions énormément touchés", poursuit-il. Plus de la moitié des 20'000 employés de l'EPFZ viennent de l'étranger. "Avec un système strict de quotas, nous devrions réduire nos activités", relève Fritz Schiesser.
"Fin du système"
Il est aussi sceptique quant à la préférence nationale, établie par l'initiative de l'UDC. "Cela ne va purement et simplement pas fonctionner", note-t-il.
Avec les contingents, les hautes écoles vont devoir choisir des étudiants moins qualifiés, ce qui signifie "la fin du système". "Nous devons pouvoir accueillir les meilleurs cerveaux. A qui appartiennent ces cerveaux est insignifiant", ajoute-t-il.
Le Conseil fédéral a mis en consultation la semaine dernière un projet de loi d'application de l'initiative adoptée le 9 février 2014.
ats/fisf
Des conséquences déjà ressenties
D'après Fritz Schiesser, le secteur universitaire constate déjà aujourd'hui que des personnes ne veulent pas travailler en Suisse, car elles ne savent pas ce qui les attend à partir de 2017. Il existe actuellement en Europe des concurrents plus attrayants pour les chercheurs, précise-t-il.