Invité du Journal du matin de la RTS, Jean-Christophe Schwaab a rappelé que cette taxe visait à réduire les inégalités alors que la politique fiscale de ces dernières années a pesé sur les ménages des classes moyennes et inférieures "La deuxième réforme de l'imposition des entreprises a coûté très cher au contribuable dans l'optique de favoriser les propriétaires de grandes firmes. Il y a eu des baisses fiscales dans de nombreux cantons, centrées sur les très hauts revenus. Le résultat? Les riches deviennent toujours plus riches pendant que les classes plus modestes tirent la langue", a-t-il dénoncé.
Le mécanisme défendu par le socialiste est simple: "On va demander une faible contribution à ceux qui sont très peu nombreux mais qui possèdent beaucoup". Pour autant, il s'est défendu de vouloir introduire un impôt supplémentaire. "Cet impôt va simplement remplacer celui qui existe déjà dans la quasi-totalité des cantons".
Un impôt fédéral pour une assurance fédérale
Entre la valeur d’un petit immeuble et la fortune nette, la franchise de deux millions de francs ne serait-elle pas rapidement atteinte, y compris pour la classe moyenne? Jean-Christophe Schwaab n'est pas d'accord. Selon lui, dans la région du Lavaux, où il réside, un montant de deux millions de francs correspond à la valeur d'une villa avec vue sur le lac, d'une surface de 175 mètres carrés ou plus. "Ce ne sont pas des logements de la classe moyenne".
Aux communes qui craignent pour leur autonomie financière avec l'introduction d'un impôt fédéral, le Vaudois répond que "cela n'est pas gênant, dans le sens où l'argent récolté servira à financer l'AVS, qui est une assurance fédérale".
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kg