"Si on peut s'épargner une instruction longue et compliquée, (...) il faut saisir l'opportunité", a déclaré Olivier Jornot à propos du paiement par la banque HSBC Suisse de la somme de 40 millions de francs à l'Etat de Genève pour mettre fin à la procédure pénale ouverte après les révélations SwissLeaks.
"C'est assurément un bon deal", s'est réjoui le procureur général. "Nous avions suffisamment de matériaux pour que la banque accepte d'entrer dans la négociation", a-t-il assuré.
Méthode "à l'américaine"
Quant à la méthode "à l'américaine" utilisée par la justice du bout du lac, Olivier Jornot a estimé que ce qui est important pour lui "c'est que la justice y trouve son compte et que la banque passe à la caisse".
Il s'agit du plus gros montant de l'histoire payé au canton de Genève pour ce type d'affaires, avait déclaré un peu plus tôt le procureur général lors d'un point presse en compagnie du premier procureur du canton Yves Bertossa.
Condamnation évitée
La banque risquait une grosse amende dans le cadre du scandale Swissleaks. Avec cet accord, elle évite une condamnation qui aurait pu davantage porter atteinte sa réputation.
Le Ministère public genevois avait ouvert le 18 février dernier une procédure pour blanchiment d'argent aggravé contre la banque basée à Genève peu après les révélations SwissLeaks. Dans ce cadre, la justice avait perquisitionné ses locaux.
gchi avec ats
HSBC ne parle pas d'amende
Dans un communiqué, HSBC n'a pas utilisé le terme "amende", mais qualifié la somme de "compensation" pour "défaillances organisationnelles passées".
La banque a aussi affirmé "avoir procédé à des transformations radicales" dans ses pratiques.