Alors qu'en Suisse orientale, cantons et Confédération ont réussi à s'entendre sur une répartition, l'annonce de l'emplacement de ces centres en Suisse romande pourrait bien être repoussée à la fin de l'été.
A ce jour, seul un centre de 300 places à Chevrilles (FR) a été communiqué, mais toujours rien concernant les 900 places restantes. Ces centres de départ sont plus délicats à gérer en raison du profil des requérants d'asile qui s'y trouvent. Les centres de procédure, eux, traitent les demandes d'asile.
"Les Romands particulièrement sourcilleux"
"Ces centres de départ peuvent poser des problèmes puisque ce sont des personnes qui ne sont plus en procédure d'asile, qui n'ont plus rien à perdre et qui n'ont plus de programme d'occupation, plus de rattachement social avec la collectivité en général", relève Cesla Amarelle.
Et la conseillère nationale socialiste vaudoise d'ajouter: "Un canton qui est d'accord de placer dans son territoire un centre de départ doit être capable d'exécuter les renvois. Maintenant il faut voir que l'exécution des renvois est une problématique très sensible dans les cantons romands, je dirais que les Romands sont particulièrement sourcilleux à ce que les standards dans le domaine des renvois des droits de l'Homme soient faits correctement."
Nouveau report pas exclu
Le canton de Fribourg milite désormais pour se voir attribuer un centre de procédure à Chevrilles, mais remet ainsi en cause la répartition sur laquelle les cantons romands s'étaient entendus.
Tout devait être prêt fin 2014, puis fin juin de cette année. Le mois d'août est désormais évoqué. Mais vu la complexité du dossier, un nouveau report n'est pas exclu.
Pietro Bugnon/lgr