Alors que les sondages précédant le vote ne permettaient pas de déterminer l'issue du scrutin, les partisans de la libéralisation n'ont pas eu à trembler. La révision de la constitution a été adoptée par près de 1,38 million de personnes. Un peu moins de 850'000 autres l'ont rejetée.
Six cantons alémaniques ont marqué leur désaccord. En tête de liste, trois cantons à majorité catholique. Premiers des opposants, les Obwaldiens ont dit "non" à 55,8%. Ils sont suivis par les Appenzellois des Rhodes-intérieures (55,5%) et les Uranais (53,9%).
Les résultats par commune en Suisse romande:
Net oui romand
Catholiques ou non, tous les cantons romands ont largement soutenu la levée de l'interdiction du diagnostic préimplantatoire. Les Vaudois ont été les champions du "oui", avec 84,8%.
Ils sont suivis par les Genevois (82,2% des voix), les Neuchâtelois (75,2%), les Jurassiens (67,2%), les Fribourgeois (67,1%) et les Valaisans (57%). A la croisée des langues, Berne a approuvé la modification constitutionnelle par 57,1%.
Référendum annoncé
La votation portait uniquement sur une modification générale de la constitution qui créera un cadre permettant aux médecins de pratiquer le diagnostic préimplantatoire. Mais le Parlement a déjà peaufiné une loi d'application.
Malgré le résultat clair, le Parti évangélique suisse (PEV) a d'ores et déjà annoncé le lancement d'un référendum contre la loi. Il met ainsi à exécution la menace qu'il avait brandie tout au long de la campagne.
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ats/lan
"Seule la première manche est gagnée"
Alain Berset a déclaré sa satisfaction après l'acceptation du diagnostic préimplantatoire, avec un résultat meilleur qu'attendu. Néanmoins, les couples concernés ne pourront pas recourir à cette technique demain, a rappelé le ministre de la santé. Seule la première manche est gagnée.
Un référendum menace la loi d'application. Le peuple sera vraisemblablement appelé à se prononcer sur les modalités en 2016, a estimé le Fribourgeois.