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Les Suisses acceptent nettement le diagnostic préimplantatoire

Le diagnostic préimplantatoire. [Keystone - Gaëtan Bally]
Le diagnostic préimplantatoire devrait être autorisé en Suisse. - [Keystone - Gaëtan Bally]
Les Suisses ont autorisé dimanche par 61,9% des voix le diagnostic préimplantatoire, technique permettant de sélectionner un embryon sain avant son implantation dans l'utérus.

Alors que les sondages précédant le vote ne permettaient pas de déterminer l'issue du scrutin, les partisans de la libéralisation n'ont pas eu à trembler. La révision de la constitution a été adoptée par près de 1,38 million de personnes. Un peu moins de 850'000 autres l'ont rejetée.

Six cantons alémaniques ont marqué leur désaccord. En tête de liste, trois cantons à majorité catholique. Premiers des opposants, les Obwaldiens ont dit "non" à 55,8%. Ils sont suivis par les Appenzellois des Rhodes-intérieures (55,5%) et les Uranais (53,9%).

Les résultats par commune en Suisse romande:

Net oui romand

Catholiques ou non, tous les cantons romands ont largement soutenu la levée de l'interdiction du diagnostic préimplantatoire. Les Vaudois ont été les champions du "oui", avec 84,8%.

Ils sont suivis par les Genevois (82,2% des voix), les Neuchâtelois (75,2%), les Jurassiens (67,2%), les Fribourgeois (67,1%) et les Valaisans (57%). A la croisée des langues, Berne a approuvé la modification constitutionnelle par 57,1%.

Référendum annoncé

La votation portait uniquement sur une modification générale de la constitution qui créera un cadre permettant aux médecins de pratiquer le diagnostic préimplantatoire. Mais le Parlement a déjà peaufiné une loi d'application.

Malgré le résultat clair, le Parti évangélique suisse (PEV) a d'ores et déjà annoncé le lancement d'un référendum contre la loi. Il met ainsi à exécution la menace qu'il avait brandie tout au long de la campagne.

Le PEV annonce un référendum sur le DPI
Le PEV annonce un référendum sur le DPI / L'actu en vidéo / 1 min. / le 14 juin 2015

>> Retrouvez le minute par minute de la journée des votations :

ats/lan

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"Seule la première manche est gagnée"

Alain Berset a déclaré sa satisfaction après l'acceptation du diagnostic préimplantatoire, avec un résultat meilleur qu'attendu. Néanmoins, les couples concernés ne pourront pas recourir à cette technique demain, a rappelé le ministre de la santé. Seule la première manche est gagnée.

Un référendum menace la loi d'application. Le peuple sera vraisemblablement appelé à se prononcer sur les modalités en 2016, a estimé le Fribourgeois.