Le texte de l'Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES) exigeait une harmonisation nationale du système d'octroi des aides à la formation. Les montants alloués auraient en outre dû garantir un niveau de vie minimal durant toute la durée d'une première formation tertiaire.
Un peu plus de 1,61 million de personnes ont glissé un bulletin "non" dans l'urne, contre 610'000 de "oui". La participation s'est avérée relativement modeste avec 43% des votants qui se sont rendus aux urnes.
Les résultats par commune en Suisse romande:
Les Romands plus cléments
Les plus réticents ont été les citoyens d'Appenzell Rhodes-Intérieures avec 87% d'opposition, suivis des Obwaldiens (84,7%) et des Nidwaldiens (84%). Les moins hostiles sont les Genevois avec 57,8% de "non".
Les Romands ont généralement été plus cléments envers l'initiative que les Alémaniques. Neuchâtel talonne Genève avec 57,9% de rejet devant le Jura (61,6%) et Vaud (61,9%). L'opposition est plus forte à Fribourg (70,1%) et surtout en Valais (73,2%) et à Berne (73,3%).
Outre-Sarine, le "non" dépasse les 70% partout sauf à Bâle-Ville (66,1%). Le Tessin refuse l'initiative par 70,9%.
Le rejet de l'initiative permet l'entrée en vigueur d'une loi votée par le Parlement comme contre-projet indirect. Le texte doit pousser les cantons à adhérer au concordat. Seuls ceux qui respecteront les critères d'accès aux bourses auront accès aux subventions fédérales, soit 25 millions de francs en 2013.
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ats/rens
Les réactions
Pour Fritz Schiesser, président du Conseil des Ecoles polytechniques fédérales, l'harmonisation des régimes des bourses d’études doit continuer. "Nous espérons maintenant que les cantons qui ne l’ont pas encore fait vont adhérer au concordat sur les bourses d’études et l’appliquer dans les meilleurs délais", a-t-il déclaré.
Les initiants et la gauche dénonçaient les inégalités dont souffrent les étudiants de condition modeste. Certains cantons étant plus généreux que d'autres, les chances de formation ne sont pas les mêmes partout, avaient-ils argumenté.
Le président de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique, Christoph Eymann, se félicite pour sa part du rejet de l'initiative sur les bourses d'études par le peuple. Un "oui" aurait eu, selon lui, de gros effets secondaires sur les hautes écoles.
Des problèmes existent, mais les cantons ont déjà pris le taureau par les cornes, avaient fait valoir la droite et le gouvernement qui s'opposaient au texte.