"Affaiblir le service public, c'est affaiblir le pays"

Pour Pierre-Yves Maillard, si la révision de la LRTV a été aussi faiblement acceptée (moins de 4000 voix d'avance), c'est notamment dû à un groupe d'opposants de droite particulièrement actif: "C'est une petite coterie politique autour de Christoph Blocher (...) Ces gens-là veulent vraiment faire maigrir la part du service public au profit d'intérêts commerciaux", a-t-il déploré sur les ondes de la RTS lundi.

Que ce soit dans le domaine de la santé, des transports publics ou de l'audiovisuel, la Suisse a besoin d'un service public fort, insiste le conseiller d'Etat socialiste: "L'affaiblissement du service public, c'est l'affaiblissement du pays et de sa capacité à être indépendant (...)".

Et de souligner l'importance d'une stratégie économique pour le pays: "Maîtriser ses infrastructures et ne pas les laisser vendre à des multinationales étrangères (...) Cet aspect-là patriotique du service public est jeté aux orties par une partie de la classe politique qui se dit pourtant patriote (...) Mais le patriotisme, ce n'est pas seulement les frontières, le drapeau et le folklore...".

"Une initiative ne doit pas seulement créer le débat, elle doit gagner"

Les récentes défaites de la gauche - salaire minimum, initiative 1:12, forfaits fiscaux - inquiètent-elles l'élu socialiste? "Il y a effectivement une succession d'échecs qui plus est en dessous de notre potentiel électoral".

Selon lui, il ne faut pas pour autant renoncer à lancer des initiatives: "Il faut le faire de temps en temps pour gagner, pour réaliser des choses, et pas seulement pour créer le débat."

>> Certaines voix au sein du PS estiment que les socialistes devraient renoncer à lancer des initiatives :

Keystone - Anthony Anex

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hend