Modifié

Une société suisse aurait escroqué des Chinois pour 1,2 milliard de dollars

La fraude s'élèverait à plus d'un milliard de dollars (photo d'illustration). [ImagineChina - Zhou Changguo]
Une société suisse aurait escroqué des Chinois pour 1,2 milliard de dollars / Le Journal du matin / 2 min. / le 17 juin 2015
Plus de 29'000 Chinois auraient été victimes de l'escroquerie d'une société suisse qui se faisait passer pour une banque et de ses filiales qui leur promettaient des intérêts de 10% par mois, selon Bloomberg.

Les clients chinois s'étaient vu promettre ces intérêts extrêmement avantageux par l'établissement API Premiere Swiss Trust AG, basé à Zurich. Leurs comptes, dont la somme totale dépassait 1,2 milliard de dollars, ont été vidés en janvier, alors que la société a été mise en liquidation le 26 avril par l'Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA).

API Premiere Swiss Trust possédait des locaux à Genève, qui ont été vidés il y a plusieurs mois, affirme Bloomberg. Une de ses filiales, Alpen Asset Management Trust Sàrl, basée dans la cité de Calvin, a été également mise en liquidation fin avril par la FINMA.

Enquêtes à Genève et à la FINMA

Contacté par la RTS, le Ministère public genevois confirme l'ouverture d'une enquête pour escroquerie contre Alpen Asset Management Trust Sàrl.

La FINMA indique elle aussi à la RTS avoir ouvert une enquête en 2014 contre ces deux établissements, qui opéraient sans licence bancaire.

gchi et mac

Publié Modifié

Mauvaise image de la Suisse

Les deux établissements mis en cause ont utilisé l'image de la Suisse afin de mettre en confiance leurs clients chinois.

"Bien qu'elles aient été principalement gérées de l'étranger," les banques ont nui à "la bonne réputation du marché suisse", selon un porte-parole de la FINMA contacté par Bloomberg.

Des investisseurs chinois à la recherche de leur argent en Suisse

Des dizaines d'investisseurs chinois ont fait le voyage en Suisse en mars dernier afin d'essayer de recouvrer leurs fonds, sans succès, selon Bloomberg. Ils affirment que ni la FINMA, l'autorité de surveillance des marchés, ni les autorités suisses ou chinoises ont pu les renseigner quant au destin de leur argent.

Pour l'autorité suisse de contrôle, les fonds en question n'ont jamais atteint la Suisse.