Malgré le très court "oui" à la révision de la loi sur la radio-télévision (LRTV) le 14 juin dernier, le service public audiovisuel ne sera pas épargné par un vaste débat sur son mandat et par des détracteurs aux motivations multiples.
Invité à réagir jeudi dans le Journal du matin de la RTS, Jacques Pilet affirme ne pas faire partie du "courant néo-libéral qui veut démanteler l'appareil SSR".
"Faire mieux avec moins"
Pour lui, le défi qui s'annonce pour le service public est de "faire mieux avec moins". En clair, la SSR devrait limiter ses méthodes de production et alléger son organigramme, plutôt que son offre.
Il n'y a plus de fleuve tranquille dans les médias. Ça tangue de tous les côtés !
"La SSR a vécu longtemps, comme les médias écrits à une certaine époque, sur un long fleuve tranquille... or, il n'y a plus de fleuve tranquille dans les médias. Ça tangue de tous les côtés!", a souligné Jacques Pilet.
"Les journaux et les magazines ont déjà dû s'adapter à la concurrence étrangère, à la révolution technologique. La SSR devra obligatoirement passer par ces remises en question", a-t-il ajouté.
"Préserver le paysage médiatique romand"
Jacques Pilet tient fermement à "préserver la richesse du paysage médiatique romand". "Pour cela, il faut que tous les acteurs apprennent à coopérer, et que les règles du jeu laissant une place aux médias privés soient respectées".
Par quels moyens? "Il faut encadrer la croissance du service public pour faire une place aux médias privés", souligne Jacques Pilet, qui cite l'exemple de la France et de l'Allemagne, où la publicité est absente des programmes de service public après 20 heures et de leurs sites internet.
Le journaliste a également critiqué l'offre en ligne de la SSR. "Il serait absurde de la priver de présence sur internet. Mais elle ne doit pas développer un site d'information gratuit avec l'argent public, alors que ce service est payant chez ses concurrents", estime-t-il.
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jvia