En 2014, l'immigration nette en provenance de l’UE/AELE était de 50'600 personnes. C'est 25% de moins que l'année précédente (68'000), selon le 11e rapport de l'Observatoire sur la libre circulation des personnes présenté mardi à la presse.
Avec les ressortissants des Etats tiers, le solde migratoire total atteint 73'000, un niveau historiquement élevé.
Résultat de la crise dans l'Europe du Sud, le solde migratoire des Portugais, Italiens et Espagnols est passé de 13'500 à 22'300 entre 2008 et 2014, alors que le nombre d'Allemands a passé de 29'000 à 6800.
Personnel qualifié
Plus de 60% des nouvelles autorisations délivrées en 2014 à des citoyens de l’UE/AELE étaient destinées à des personnes venues en Suisse pour y travailler.
Comme les années précédentes, les nouveaux arrivants font état de qualifications nettement supérieures à celles de la population active suisse. Et ce constat vaut également pour les ressortissants du Sud, écrit le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
ats/ebz
Risque de dumping salarial
Les frontaliers et les travailleurs au bénéfice d'un permis de courte durée perçoivent, à compétences égales, des salaires inférieurs à ceux des Suisses, note le SECO. Et cet écart a tendance à augmenter depuis 2006, ce qui constitue un vrai danger de dumping salarial pour les régions à fort emploi de frontaliers comme le Tessin et les régions de frontière de Suisse romande.
D'où l'importance des mesures d’accompagnement ainsi que la nécessité de suivre attentivement l’évolution du marché du travail dans ces régions, relève le SECO. Ce d'autant plus que les écarts salariaux déjà marqués entre le Tessin et l’Italie iront en s’accentuant après la suppression du taux plancher de l'euro.
Bonne intégration des travailleurs immigrés
Le marché du travail suisse a bien intégré ces immigrants européens. Pour preuve, le taux de chômage n'a guère évolué depuis l'entrée en vigueur de la libre circulation des personnes en 2002. Les salaires entre 2002 et 2014 ont augmenté de 0,7% en moyenne par an, une croissance nettement plus forte que dans les années 1990.