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Vers un "négociateur en chef" pour parlementer avec Bruxelles

Didier Burkhalter. [Keystone - Peter Schneider]
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter. - [Keystone - Peter Schneider]
Une sorte de "négociateur en chef" devrait mener à l'avenir les discussions avec l'Union européenne. Le Conseil fédéral a demandé à Didier Burkhalter de lui présenter une proposition cet été encore.

Cette construction devrait assurer une meilleure coordination des discussions et disposer d'une approche plus large, a assuré mercredi le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Aujourd'hui, plusieurs secrétaires d'Etat (voir encadré) sont amenés à tenter de débloquer des dossiers sectoriels. L'envoi de ces différents négociateurs à Bruxelles a été contesté ces derniers temps.

"Le Conseil fédéral prend une responsabilité de conduite, qui a été décentralisée pendant plusieurs mois. Nous estimons maintenant que le bon moment est arrivé pour orienter vers une solution. Pour cela, il faut ouvrir les possibilités, et ça passe par une négociation en chef," a indiqué Didier Burkhalter dans l'émission Forum.

Son interview et le débat dans l'émission Forum:

Pas un désaveu des négociations passées

Le négociateur en chef - qui sera probablement intégré au DFAE - ne remet pas en cause les mérites des différents responsables, a assuré le conseiller fédéral. Et de contester aussi un geste désespéré face à un blocage total de l'UE, ou un désaveu des négociations passées.

"Les négociations de la présidente Sommaruga ont bien marché. Ce travail a été nécessaire et a abouti à des options. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure, mais le travail d’avant, s’il n’avait pas été fait on ne pourrait pas dire ce que l’on dit aujourd’hui," a déclaré le conseiller fédéral.

>>Lire aussi: Trop de secrétariats d'Etat négocient avec l'UE, reconnaît Didier Burkhalter

ats/mac

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Les secrétaires d'Etat actuels

Plusieurs secrétaires d'Etat négocient actuellement avec l'Union européenne dans leur domaine respectif.

Il y a par exemple les secrétaires d'Etat aux affaires étrangères, Yves Rossier, ou aux questions financières, Jacques de Watteville. Mais c'est aussi le cas de Mario Gattiker, secrétaire d'Etat aux migrations, qui cherche des solutions en matière de libre circulation des personnes après l'acceptation de l'initiative sur l'immigration de masse.

Des avancées concernant la libre-circulation, assure Burkhalter

Le libéral-radical s'est montré très sibyllin concernant les avancées opérées dans les discussions sur la libre-circulation des personnes. "Plusieurs options sont en cours d'approfondissement", mais pas question d'en dire plus avant qu'une sélection n'ait été opérée.

Une rencontre est prévue cet automne entre la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Autre innovation dans l'espoir de relancer le dossier, la Suisse souhaite ouvrir les discussions aussi aux pays voisins, qui sont les premiers concernés par la libre circulation des personnes. "Ils ont un intérêt évident à trouver une solution, comme nous". Reste à voir si Bruxelles obtempérera.