Internet, Twitter, Facebook et autres blogues et plateformes ne sont pas des zones de non-droit. L'incitation à la haine et la discrimination raciale y sont aussi interdites, a expliqué la présidente de la Commission fédérale contre le racisme Martine Brunschwig-Graf devant la presse. "La dignité humaine ne peut être bafouée sous couvert de la liberté d'expression", a-t-elle ajouté.
Un site dédié à cette campagne
Lancée à l'occasion des 20 ans de la norme pénale antiraciste, la campagne intitulée "Une Suisse à nos couleurs" sera menée pendant six mois avec pour support une page web. Les participants pourront, via des textes, des images et des films, montrer à quel point la Suisse est diverse.
Le conseiller fédéral Alain Berset a participé au lancement de la campagne. "La cohésion sociale ne tombe pas du ciel", a-t-il rappelé. L'école publique, le marché du travail, la sécurité sociale, la culture, les associations sont autant de moteurs d'intégration.
ats/jzim
La marge de manoeuvre de la norme antiraciste
Contrairement aux craintes des opposants, la norme pénale, acceptée en septembre 1994 par 54,6% des Suisses, n'a pas entravé outre mesure la liberté d'opinion ni le débat politique, selon Martine Brunschwig-Graf.
Sur 665 cas jugés, 337 ont débouché sur une condamnation. Dans une seule affaire, la prison a été prononcée. Mais la peine n'a pas été appliquée, la personne ayant quitté le Suisse.