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La Suisse autorise l'extradition de Naser Oric vers la Bosnie-Herzégovine

Naser Oric, à droite, à la Cour pénale internationale pour l'ex-Yougoslavie en 2008. [AP/Keystone - Zoran Lesic]
La Suisse autorise l'extradition de Naser Oric vers la Bosnie-Herzégovine / Forum / 3 min. / le 25 juin 2015
L'Office fédéral de la justice a autorisé jeudi l'extradition de Naser Oric vers la Bosnie-Herzégovine. L'ex-militaire bosniaque, qui était stationné près de Srebrenica, est soupçonné de crimes de guerre.

La date de la remise de cet ancien officier militaire bosniaque est tenue secrète pour des raisons liées à la sécurité et à la protection de la personnalité, a l'Office dans un communiqué. L'homme avait été arrêté le 10 juin dans le canton de Genève.

L'ordre d'arrestation de l'OFJ se fondait sur un mandat d'arrêt des autorités de Serbie. Naser Oric est accusé d'avoir commis en 1992 des crimes de guerre à Zalazje dans l'est de la Bosnie. Neuf personnes avaient été tuées. Cet homme de 48 ans s'étant opposé à son extradition en Serbie.

Extradition pour la Basnie acceptée

Dans l'intervalle, la Bosnie-Herzégovine a aussi demandé son extradition. Auditionné jeudi, Naser Oric a accepté d'être extradé vers la Bosnie-Herzégovine, indiquent les autorités judiciaires suisses.

"La seconde demande d'extradition l'emportait sur la première. En effet, les actes fondant les deux demandes d'extradition ont été commis en Bosnie et Herzégovine et M. Oric est ressortissant de ce pays", note l'OFJ.

ats/fisf

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La Suisse s'en sort bien

La décision de Belgrade de réclamer l'extradition de Naser Oric n'était pas sans risquer d'envenimer davantage les relations entre la Serbie et la Bosnie, à 3 semaines des commémorations du 20e anniversaire du massacre de Srebrenica.

Les organisateurs de cette commémoration, prévue le 11 juillet, avaient d'ailleurs menacé cette semaine d'annuler l'événement si la Suisse ne libérait pas Naser Oric.

La demande d'extradition formulée par la justice bosnienne et le consentement de Naser Oric permet à la Suisse de se sortir d'un mauvais pas diplomatique.

Déjà jugé par le TPIY

Naser Oric est l'un des rares musulmans de Bosnie à être jugé par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Il avait été condamné en 2006 à deux ans de prison pour crimes de guerre contre des Serbes en 1992-1993. Deux ans plus tard, M. Oric avait été acquitté en appel.