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Un vol sur cinq au départ ou à destination de Genève est en retard

Des passagers marchent devant le terminal 1 de l'aéroport de Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Aviation: un vol sur cinq en retard / On en parle / 6 min. / le 1 juillet 2015
Près de 20% des vols au départ ou à destination de l'aéroport de Genève avaient plus de 15 minutes de retard en 2014, selon une enquête de On en parle et Bon à Savoir.

On en parle et Bon à savoir se sont procuré les horaires des 126'552 vols commerciaux opérés l’an dernier à Genève, avant de les les comparer aux heures de départ et d'arrivée réels. Résultat: si l'on se concentre sur les 20 compagnies les plus présentes à Genève (sur 112), 19% des vols avaient plus de 15 minutes de retard en 2014.

Parmi ces compagnies, la ponctualité diffère sensiblement, entre 7 et 53% de retards de plus de 15 minutes. La plupart d'entre elles invoquent des facteurs externes pour expliquer ces retards: caprices de la météo, encombrement momentané de l'espace aérien, grèves, incendies comme en mai dernier à Rome...

Tunisair, dont plus de la moitié des vols (53%) étaient en retard en 2014, explique avoir subi de plein fouet les crises sociales qui ont suivi le Printemps arabe à partir de 2011.

>> Le classement complet et toutes les données récoltées sur : le site de On en parle

Swiss dans les "mauvais élèves"

Easyjet, qui se targue dans ses publicités d'être parmi les compagnies les plus ponctuelles, fait moins bien qu’Iberia, Luxair et Austrian airlines, les seules à avoir eu moins de 10% de vols en retard. Avec 16% de retards, la compagnie à bas-prix se place au milieu du classement (10ème).

A noter qu'il s'agit de la compagnie qui effectue le plus de vols à Genève (44'000 l’an dernier). C'est le double de Swiss, qui enregistre des retards supérieurs à la moyenne, avec 22% de vols retardés de plus de 15 minutes.

Yves-Alain Cornu/jvia

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Droit des passagers jugé insuffisant

La Fédération romande des consommateurs déplore le manque d'indemnisations en cas de retard, qui pourrait expliquer que la ponctualité soit si peu respectée dans l'aviation, et réclame un droit des passagers renforcé.

Le droit des passagers dépend de la longueur et la durée de chaque vol, selon une réglementation européenne. Ainsi, ces aides interviennent seulement à partir de 2h de retard.

"On ne parle pas de dédommagements financiers, mais de dédommagements sur place. La compagnie doit proposer aux passagers à boire et à manger ou des bons pour se restaurer, et pouvoir de téléphoner gratuitement. Si le vol est repoussé au lendemain, elle doit aussi offrir le séjour à l'hôtel et les trajets jusqu'à l'aéroport", explique Martine Reymond, porte-parole de l'Office fédéral de l'aviation civile, interrogée par la RTS.