Publié

Christa Markwalder garde son immunité parlementaire

Christa Markwalder, la vice-présidente du Conseil national, est sous le feu de la critique. [Keystone - Lukas Lehmann]
L'immunité parlementaire de Crista Markwalder ne sera pas levée / Le 12h30 / 1 min. / le 2 juillet 2015
Christa Markwalder (PLR/BE) ne devra pas rendre des comptes à la justice. La commission compétente du National a refusé jeudi de lever son immunité. Celle du Conseil des Etats doit encore se prononcer.

La politicienne est sur la sellette pour avoir transmis des informations de commission parlementaire à une lobbyiste représentant les intérêts kazakhs. La commission du Conseil national a tranché par 7 voix contre 2.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a été saisi de plaintes de particuliers qui reprochent à la Bernoise une kyrielle de délits, dont la violation du secret de fonction, ou le service de renseignements politiques au profit d'un Etat étranger.

La commission de l'immunité réclame, elle, des mesures disciplinaires (lire encadré), comme l'a expliqué dans Forum Cesla Amarelle, conseillère nationale socialiste vaudoise, membre de cette commission.

>> L'interview de Cesla Amarelle, membre de la commission de l'immunité :

Cesla Amarelle. [Keystone - Marcel Bieri]Keystone - Marcel Bieri
L'immunité de Christa Markwalder ne sera pas levée / Forum / 8 min. / le 2 juillet 2015

Porte-voix du parti kazakh Ak-Jol

En juin 2013, la conseillère nationale a déposé une intervention parlementaire sur les relations entre la Suisse et le Kazakhstan, posant diverses questions au Conseil fédéral sur la poursuite des contacts entre la Confédération et ce pays au régime autoritaire.

Or l'intervention a été rédigée par une agence de relations publiques active en Suisse, Burson-Marsteller, mandatée par le parti kazakh Ak-Jol. Un parti se décrivant comme de l'opposition, alors qu'il serait proche du pouvoir.

ats/fme

Publié

Sanction disciplinaires

Bien qu'épargnée au plan pénal, la conseillère nationale Christa Markwalder pourrait se voir sanctionner par ses pairs. La commission de l'immunité du Conseil national a effet demandé au bureau du National d'examiner d'éventuelles mesures disciplinaires à son encontre.

La décision a été prise par 4 voix contre 4 et une abstention, la voix du vice-président Gerhard Pfister (PDC/ZG) faisant pencher la balance. Il s'agit de donner un signal au Parlement et au public que l'on est capable de régler ce type d'affaire à l'interne de manière mesurée, a déclaré jeudi Gerhard Pfister.