"C'était une erreur de transmettre des informations d'une commission du Conseil national à des clients du Kazakhstan", déclare Marie-Louise Baumann dans une interview diffusée samedi par le quotidien Nordwestschweiz.
La lobbyiste a été réprimandée sur ce point vendredi par la Société suisse des affaires publiques (SSPA). Elle n'est cependant pas d'accord avec tous les reproches qui lui sont faits.
"J'ai été disculpée"
"J'ai été disculpée dans l'intégralité des points capitaux", relève-t-elle. Elle réaffirme avoir averti Christa Markwalder des accords avec les clients kazakhs. "Je peux le prouver et la commission de déontologie l'a reconnu".
La lobbyiste ne comprend en outre pas les critiques de la conseillère nationale bernoise, qui l'accuse d'avoir abusé de sa confiance. "L'incident remonte à deux ans. Peut-être qu'elle ne se souvient pas de tout", estime Marie-Louise Baumann, qui s'estime aussi injustement traitée par les médias.
ats/ptur
L'affaire kazakhe
En juin 2013, Christa Markwalder a déposé une intervention parlementaire sur les relations entre la Suisse et le Kazakhstan. Elle y posait diverses questions au Conseil fédéral sur la poursuite des contacts entre la Confédération et ce pays au régime autoritaire.
Or l'intervention a été rédigée par une agence de relations publiques active en Suisse, Burson-Marsteller, mandatée par le parti kazakh Ak-Jol. Cette formation politique se décrit comme faisant partie de l'opposition, alors qu'elle serait proche du pouvoir.
Christa Markwalder a avoué avoir transmis des informations de la commission de politique extérieure du Conseil national à la lobbyiste qui les a passées à son mandant kazakh.