Le reste des demandes sera traité d'ici début 2016, a indiqué l'Office fédéral de la justice (OFJ). Le délai pour déposer les demandes a échu le 30 juin.
Un peu moins de 8000 francs par personne ont déjà été versés, pour un total de 4,6 millions. Les requêtes rejetées provenaient de personnes qui n'étaient pas réellement des victimes, ne pouvaient pas le prouver ou ne se trouvaient pas dans une situation financière précaire.
Dons des Eglises attendus
Les versements ont été effectués par le Fonds d'aide immédiate, alimenté par les cantons, les communes et d'autres organisations à hauteur de 5,7 millions. Initialement, il était prévu d'attribuer 7 à 8 millions par ce biais. Mais diverses entités, dont l'Union suisse des paysans, ont refusé de mettre la main au porte-monnaie.
A l'heure actuelle, le fonds dispose encore d'environ 1,2 million. Des dons des Eglises sont encore attendus. Tout autre don à la Chaîne du bonheur est le bienvenu, précise un communiqué de l'OFJ.
ats/olhor
Solution transitoire
Cette solution est transitoire. Le Conseil fédéral a mis en consultation en juin un fonds doté de 300 millions de francs. Ce projet de loi fait office de contre-projet indirect à l'initiative populaire dite de réparation, qui demande un fonds de 500 millions pour les victimes encore en vie des mesures de coercition prises avant 1981.
Des enfants ont été placés d'office chez des particuliers, en foyer ou donnés à l'adoption de force, des personnes ont été internées par simple décision administrative ou stérilisées contre leur gré. Beaucoup ont été exposés à des violences physiques et psychologiques pendant des années.
Si les milieux intéressés parlent de 20'000 victimes, le Conseil fédéral cite une estimation entre 12'000 et 15'000.
La cas vaudois
Le canton de Vaud a déployé une solution similaire pour son propre compte. Il a pour l'heure donné suite à 40 demandes, pour un montant total d'environ 480'000 francs.