La première ascension du Cervin le 13 juillet 1865 s'est terminée par un drame. Sept alpinistes ont gravi la montagne, mais seuls trois en sont revenus. Un corps n'a jamais été retrouvé.
L'expédition était conduite par le Britannique Edward Whymper. Il était accompagné par trois compatriotes, le révérend Charles Hudson, Lord Francis Douglas et Douglas Robert Hadow.
Trois guides, les Zermattois Peter Taugwalder père et fils et le Français Michel Croz, complétaient la cordée partie à l'assaut du sommet le 13 juillet 1865.
Course contre la montre
A la tête d’une équipée sans équipement adéquat, Edward Whymper craignait que ses rivaux, le guide valdôtain Jean-Antoine Carrel et sa cordée italienne, parviennent à la tête du Cervin avant lui.
Dans son récit "Escapade dans les Alpes", Edward Whymper a relaté précisément les aléas de l’ascension historique sans se préoccuper de considérations psychologiques. Ce qui lui importait était de vaincre à tout prix.
Retrouvez les quatre autres chroniques d'Helvetica ici:
Pourquoi les Anglais?
"La Révolution industrielle, déjà bien en place en Angleterre, permettait aux Anglais de séjourner des semaines entières, voire des mois, dans les Alpes, a expliqué le guide et photographe François Perraudin.
On découvre aussi au travers de l'alpinisme que la conquête des plus hauts sommets revêt une forme de nationalisme qui se retrouve plus tard dans la guerre.
"La démocratisation de la montagne n'aura lieu que bien plus tard. A ce moment-là, il ne s'agit que de gens aisés".
Saviez-vous aussi que le Cervin s'appelait Mont Silvus au Moyen Age puis Mons Servinus et Mons Servin jusqu'en 1855?
Le changement de la première lettre du S en C proviendrait d'une faute d'orthographe du naturaliste Horace-Bénédicte de Saussure, premier cartographe de la région.