Les centrales de Mühleberg, de Beznau et de Leibstadt ont diminué leur puissance pour ne pas surchauffer les cours de l'Aare et du Rhin, en aval. La loi sur la protection des cours d'eau fixe des limites de températures à ne pas dépasser.
Par exemple, l'eau qui ressort de la centrale de Mühleberg qui se déverse dans l'Aare ne doit pas dépasser 20,5 degrés. Cette mesure vise à protéger la faune aquatique.
Au-delà de cette réduction de puissance des centrales, Greenpeace est inquiète de la multiplication de problèmes futurs liés à la météo. "Le réchauffement climatique va augmenter le nombre d'épisodes météorologiques problématiques extrêmes, (...) qui aggravent la situation des centrales nucléaires et augmentent les défaillances", observe Florian Kasser, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace Suisse.
Rapport publié en fin d'année
L'inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) reste sereine et consciente du problème. "Les températures extrêmes de l'air et de l'eau ne sont pas des phénomènes qui surviennent soudainement, il y a une certaine marge d'action pour prendre des mesures nécessaires pour la sécurité", estime son porte-parole David Suchet. L'IFSN travaille sur un rapport, dont la publication est prévue à la fin de l'année.
Maurice Doucas/lgr