Le beau temps, propice à la baignade, a son influence sur le nombre de noyades, constate jeudi Philipp Binaghi, porte-parole de la Société suisse de sauvetage (SSS).
En outre, beaucoup de baigneurs sont trop peu conscients des risques. "La plupart des accidents pourraient être évités, si les règles de sécurité étaient respectées", soutient le porte-parole.
52 morts en 2013
Un coup d'oeil dans le rétroviseur montre que le nombre de baignades mortelles va probablement encore augmenter ces prochains mois.
En 2013, année qui a connu comme aujourd'hui un été ensoleillé et chaud, 52 personnes sont mortes noyées, contre 44 en 2012, année en proie à une saison estivale changeante.
Pour parer l'augmentation du risque, la surveillance a été resserrée à Genève, notamment sur les bords du Rhône.
ats/mre
Prévention pour les étrangers
Cette année, neuf des 26 individus décédés n'étaient pas suisses. "La Suisse est le château d'eau de l'Europe", indique Philipp Binaghi. Si la plupart des Helvètes savent composer avec cet élément, les étrangers manquent parfois de connaissances à ce sujet.
La SSS mise donc sur l'information en traduisant dans quatre nouvelles langues ses consignes de sécurité. Il s'agit du langage parlé en Erythrée, le Tigrinya, de l'arabe pour les Syriens notamment, du tamoul et de l'anglais.
Ces règles seront ensuite diffusées dans des centres pour requérants d'asile.
Femmes moins touchées
Les jeunes adultes sont aussi vulnérables face au risque de noyade. "Ils représentent 30% des cas mortels", précise le porte-parole.
Envie de dépasser les limites, pression du groupe et tentative d'impressionner l'autre sexe sont autant de raisons qui expliquent cette surreprésentation, selon Philipp Binaghi.
Plus du trois-quarts des noyés sont des hommes, selon les statistiques de la SSS portant sur les trois dernières années. Les femmes et les enfants représentent près de 10% des cas de noyades.