Selon l'accord conclu entre l'Iran et les grandes puissances, les premières sanctions pourront être levées à partir du premier semestre 2016.
Le Conseil fédéral va examiner minutieusement le dossier et prendre une décision de manière indépendante, affirme Didier Burkhalter, conseiller fédéral à la tête du Département fédéral des affaires étrangères, dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag.
"La levée des sanctions doit avoir lieu à mon avis aussi vite que possible, avec une mise en application efficace et conforme de l'accord", ajoute-t-il.
Sanctions en vigueur depuis 2007
La Suisse avait imposé des sanctions à l'Iran en février 2007, dans la foulée des plus importants partenaires commerciaux.
Le gouvernement en a suspendu ponctuellement une partie au début de 2014, après un premier accord intérimaire sur le nucléaire iranien signé en novembre 2013. Mais la majeure partie d'entre elles reste toujours en vigueur.
ats/vtom
Vers un changement des bons offices de la Suisse
Avec le rapprochement entre Téhéran et Washington, Didier Burkhalter ne craint pas une perte de l'influence diplomatique suisse, qui agit comme puissance protectrice des Etats-Unis depuis 1980 en Iran.
Il souligne toutefois que les bons offices vont changer, car les conflits vont évoluer. "Une rupture des relations diplomatiques entre les Etats ne se produit que rarement", note-t-il.