Le pompage de 53'000 litres d'eau par des hélicoptères de l'armée suisse le week-end dernier dans le lac des Rousses, sur territoire français, continue de faire des vagues. Mercredi, la NZZ révélait qu'un dédommagement était envisagé par la mairie.
Contactée, celle-ci relativise. "C'est une démarche possible, mais rien n'est encore décidé. Nous nous réunirons dès que le maire sera revenu de vacances", a expliqué à la RTS son adjoint Christophe Mathez.
"Un malentendu"
"L'eau est une ressource importante que nous facturons aux agriculteurs et qui faisait l'objet d'une restriction stricte depuis trois semaines", explique le responsable pour justifier la grogne de la population.
Cette commune de 3300 âmes, propulsée sous le feu des projecteurs, tient à dédramatiser. "Il s'agit d'un malentendu. Nous n'avons jamais parlé de vol, comme la presse l'a mentionné", poursuit Christophe Mathez. "Nous aurions du reste pu trouver un terrain d'entente si l'armée suisse nous avait contactés", conclut-il.
asch
"Aucun signe des autorités suisses"
Mardi, le commandant de corps Dominique Andrey s'est excusé au nom de l'armée suisse. Une démarche qui a fait "très plaisir" aux élus des Rousses, selon l'adjoint du maire, qui relève qu'elle intervient "très tard", plusieurs jours après les faits.
L'élu français s'étonne également du silence radio du côté des autorités suisses. "Nous n'avons eu absolument aucun contact alors que nous nous collaborons très souvent avec le syndic de la Vallée de Joux notamment", déplore-t-il.
Le manque de communication en amont n'a par ailleurs pas permis de prendre les mesures de protection de la population pour une telle opération impliquant des hélicoptères, relève enfin Christophe Mathez.
L'incident a fait le tour du monde
L'incursion non autorisée helvétique sur territoire français pour abreuver des vaches a fait beaucoup rire les médias internationaux. Même le New York Times et le Telegraph s'en sont fait l'écho sur leurs sites internet respectifs. Sur Twitter, les internautes ironisaient en parlant de "nouveau watergate".