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Un service d'ordre obligatoire pour les actions politiques dans les gares

Fumigènes et gaz lacrymogène: l'action "SVP bi de Lüt" ("l'UDC chez les gens") a tourné au vinaigre jeudi soir. [Keystone]
Fumigènes et gaz lacrymogène: l'action "SVP bi de Lüt" ("l'UDC chez les gens") a tourné au vinaigre jeudi soir. - [Keystone]
Après les débordements survenus jeudi dans la gare de Zurich lors d'un rassemblement de l'UDC, les CFF serrent la vis: la présence d'un service d'ordre sera obligatoire pour tout événement politique dans les gares.

Les organisateurs de ces événements devront commander un service d'ordre auprès des CFF et payer la facture, a indiqué vendredi Christian Ginsig, porte-parole de l'ex-régie fédérale. Cette mesure est déjà appliquée pour les manifestations à caractère commercial.

Les tumultes de jeudi soir ne remettent en revanche pas en question la tenue d'événements politiques dans les gares, où ils sont autorisés depuis le jugement du TF en 2012 (lire encadré). L'UDC zurichoise a été, jeudi, le premier parti à en profiter.

>> Lire : L'UDC en campagne à Zurich, entre cantique suisse et fumigènes

Cinq activistes arrêtés

La police a dû intervenir lorsque des militants du "Bloc noir" sont venus troubler la manifestation. Ils ont hué les allocutions des candidats de l'UDC, puis lancé des fumigènes. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Une femme a été blessée au visage. Cinq activistes ont été arrêtés et se trouvent toujours en détention vendredi, indique la police. Il s'agit de Suisses âgés de 20 à 31 ans, dont deux femmes.

asch avec ats

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Qui va payer l'intervention policière?

La police zurichoise n'était pas au courant de l'action du "Bloc noir", mais s'était préparée à cette éventualité, a confié un porte-parole à 20 Minuten. "Nous avons identifié très vite les auteurs des débordements et de notre point de vue, l'intervention s'est bien déroulée", explique-t-il.

Reste la question de la prise en charge des coûts. La police indique que l'événement va être "analysé en profondeur", en perspective surtout d'actions similaires dans le futur. Car le jugement du TF considérant les gares comme des lieux publics oblige les CFF à autoriser les manifestations politiques. Aucune n'est à l'ordre du jour, précisent néanmoins les CFF.

Du côté de l'UDC, on indique que du personnel de sécurité avait été engagé jeudi, sur conseil de la police ferroviaire.