En additionnant les 542 millions déjà sollicités, la facture globale atteindrait donc 1,416 milliard de francs, à étaler de 2016 à 2022. Une somme sensiblement supérieure à celles déboursées l'année passée (771 millions) et en 2013 (740 millions).
Cette augmentation s'explique par le refus du peuple d'acheter les avions de combat Gripen. La droite du Parlement, qui n'a pas digéré que le Conseil fédéral veuille affecter à d'autres départements les 800 millions économisés avec le jet suédois, a exigé d'étoffer la liste de commandes pour cette année.
558 millions pour des camions
Dans le cadre du programme complémentaire, la modernisation de 2220 camions légers tout-terrain "Duro I" forme la plus grosse dépense. La prolongation de leur durée d'utilisation jusqu'en 2040 reviendra à 558 millions.
La communication mobile devrait également faire l'objet d'investissement. L'acquisition d'appareils à ondes dirigées offrant des fonctionnalités plus étendues est estimée à 118 millions de francs. Les installations seront sécurisées à l'aide des technologies les plus modernes, a assuré Martin Sonderegger, chef de l'armement.
Canons antiaériens modernisés
Une autre proposition concerne la défense antiaérienne (DCA) pour laquelle le "non" opposé dans les urnes au Gripen a entraîné un avancement de cet investissement, évalué à 98 millions.
Les trois systèmes en service arrivent au bout de leur durée de vie. En attendant l'introduction d'un nouveau dispositif, celui de DCA moyenne 35 mm devrait être prolongé. Les canons de DCA et les appareils de conduite du tir seront retapés pour servir jusqu'en 2025 au moins.
ats/mre
500 emplois en Suisse
Les achats de matériel militaire procurent un emploi à 500 personnes en moyenne pendant environ neuf ans, affirme le gouvernement.
Les commandes découlant des crédits demandés seront adjugées en très grande partie - approximativement 98 % - à l'industrie suisse.