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Plus de 40% des citoyens n'ont pas compris l'objet du vote sur le DPI

DPI diagnostic pré-implantatoire [Gaetan Bally]
42% des citoyens n'auraient pas compris l'objet du vote sur le DPI / Le 12h30 / 2 min. / le 14 août 2015
Le 14 juin dernier, les Suisses ont largement accepté l'inscription du diagnostic préimplantatoire dans la Constitution. Problème: 42% des citoyens n'ont pas compris l'objet du vote, selon l'analyse Vox publiée vendredi.

Le diagnostic préimplantatoire était un sujet à la fois éthique et assez technique. Lorsqu'un objet est jugé compliqué, le vote de la population est dicté par les mots d'ordre des partis, mais aussi par l'Eglise dans ce cas précis.

L'analyse Vox souligne aussi que la campagne de faible intensité n'a pas aidé. Au final, les votants ont eu de la peine à se forger une opinion sur ces tests d'embryons pour les couples stériles qui recourent à la procréation médicalement assistée.

>> Ecouter les explications dans Forum de Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue Médicale Suisse :

Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue Médicale Suisse, membre de la Commission suisse d’éthique.
DPI, une votation trop complexe? / Forum / 5 min. / le 14 août 2015

19% des votants

Si on resserre le focus sur ceux qui sont allés voter, la part d'ignorants baisse un peu, à 19%. Enfin un autre chiffre est parlant: seuls 2% des sondés ont su dire qu'il s'agissait d'un article constitutionnel.

Le ministre de la Santé Alain Berset devra donc redoubler d'efforts pour expliquer ce qu'est le DPI, car après avoir modifié la Constitution, le peuple devra dire probablement l'an prochain s'il accepte la loi d'application, un texte encore plus technique que les principes généraux inscrits dans la Constitution le 14 juin dernier.

Pietro Bugnon/lan

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Les autres objets du 14 juin

Le "oui" de justesse obtenu par la révision de la loi sur la radio et la TV touchant à la redevance (LRTV) met le doigt sur le "net clivage entre les camps idéologiques". La gauche l'a soutenue très largement; la droite a montré sa défiance, selon l'analyse Vox

Pour l'imposition sur les successions, les adversaires ont réussi à l'intégrer dans le modèle d’interprétation classique gauche-droite. Ils l'ont ainsi présentée comme une attaque de gauche sur la place économique suisse et comme un nouvel impôt pour la collectivité.

L'initiative sur les bourses a elle aussi été fortement marquée par une opposition gauche-droite.

Le sondage

L’Institut de recherche gfs.bern a réalisé le sondage en l’espace de onze jours après la votation. Ainsi, 1507 personnes ayant le droit de vote ont été interrogées par téléphone: 53% étaient originaires de Suisse alémanique, 27% de Suisse romande et 20% de Suisse italophone. La marge d’erreur pour l’ensemble des sondés se situe à +/-2,4 pour cent.