"Les relations avec la Suisse sont importantes pour moi", a-t-il déclaré d'emblée, au début d'une visite de deux jours sur l'invitation du conseiller fédéral Didier Burkhalter. "Mais les discussions doivent d'abord se tenir", a-t-il dit, ajoutant qu'une solution ne tomberait pas "en une nuit".
"Les discussions montreront s'il y a quelque chose à négocier", a déclaré pour sa part Didier Burkhalter. La Suisse ne veut pas discuter avec l'Union européenne du principe même de la libre circulation, mais uniquement de ses modalités d'application, a-t-il expliqué. Berne entend intensifier les contacts avec Berlin dans ce cadre, notamment lors de la visite de travail en Suisse de la chancelière Angela Merkel en septembre.
Afflux de réfugiés
"Nous devons expliquer à nos populations que cette situation ne va pas changer en une nuit", a estimé Frank-Walter Steinmeier, faisant référence à l'arrivée massive de réfugiés.
Il convient aussi de désigner les migrants qui n'ont aucune chance d'être reconnus comme réfugiés. "Déclarer les Balkans comme une zone sûre ne doit pas être un tabou", a-t-il déclaré.
ats/fisf
Travail des diplomates suisses au sein de l'OSCE apprécié
Didier Burkhalter avait ouvert peu avant la Conférence des ambassadeurs 2015 en plaidant pour "une politique étrangère innovante", en présence de Frank-Walter Steinmeier, qui a salué l'opportunité d'échanger avec des diplomates helvétiques. Il s'est en outre félicité que la Suisse ait rendu une capacité d'action à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
"Nous devons nous demander comment la rendre plus efficace encore", notamment sur le dossier ukrainien a-t-il dit. L'Allemagne présidera l'an prochain , après la Suisse et la Serbie.