Les Biennois toujours en tête des bénéficiaires de l'aide sociale
Le taux de bénéficiaires de l'aide sociale à Lausanne s'est établi à 9,2% en 2014, soit un point de moins qu'en 2013. Bienne reste en tête des treize villes suisses étudiées, avec ses 11,5%.
Les deux cités romandes, les seules villes romandes considérées dans le classement, continuent d'occuper les deux premiers rangs, et de loin. Outre-Sarine, Zurich recense 4,6% d'assistés, Berne 5,4%, Bâle 6,3%, Lucerne 3,5% et Zoug 1,7%, ont détaillé mardi devant les médias à Berne l'Initiative des villes pour la politique sociale et la Haute école spécialisée bernoise, présentant les indicateurs 2014.
Mais une constante s'observe partout: les taux se sont stabilisés. "Il n'y a aucune raison de s'alarmer", a estimé Nicolas Galladé, conseiller municipal de Winterthour (ZH), et président de l'Initiative des villes.
Lausanne change de stratégie
Du côté lausannois, l'allègement du poids de l'aide sociale s'explique par un changement de stratégie. La commune active davantage les récipiendaires, ayant mis en place trois fois plus de mesures d'insertion par rapport à 2009. Elle impose un socle minimal d'exigences, comme la connaissance du français, ou la lutte contre l'endettement.
>> La réaction d'Oscar Tosato, conseiller municipal en charge de la cohésion sociale à Lausanne :
ats/ebz
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Aide sociale perçue plus longtemps qu'en 2006
Les bénéficiaires de l'aide sociale la perçoivent 40 mois en moyenne, soit huit de plus qu'en 2006, révèle une étude menée l'an dernier dans treize villes suisses. Des problèmes de santé "avérés" touchent les deux tiers des assistés de longue durée.
Les séquelles d'un accident ou d'une maladie handicapent 40% d'entre eux, tandis que 20% souffrent de toxicomanie aiguë. Les pathologies psychiques s'attaquent à 40%, se répartissant entre les dépressions "attestées médicalement" (10%) et les "autres" maladies (30%).