La situation au Parlement avec les lobbyistes et les groupes d'intérêt n'est "pas aussi grave que certains le pensent", déclare Stéphane Rossini dans un entretien diffusé jeudi par la Neue Zuercher Zeitung, en faisant allusion à l'affaire Christa Markwalder. La conseillère nationale PLR bernoise est accusée d'avoir transmis des informations de commission à une lobbyiste représentant les intérêts kazakhs.
Groupes plus actifs
Mais "les groupes de pression sont beaucoup plus actifs qu'autrefois", relève le socialiste valaisan. Ils interviennent beaucoup plus tôt dans le processus politique, ajoute-t-il. "Ce qui est nouveau aussi, c'est que l'article de loi est formulé en entier par des groupes d'intérêt et qu'il est amené en commission".
Ce procédé devient problématique, quand, par exemple, un parlementaire lit une proposition et reconnaît qu'il ne comprend rien du tout au texte, poursuit Stéphane Rossini, qui a vécu ce genre de situation. "Il n'y a plus d'indépendance" dans ce cas.
ats/vkiss
Pour des règles plus strictes
Stéphane Rossini estime toutefois normal qu'il y ait une certaine proximité entre des lobbys et un parlement de milice. Il milite néanmoins, à titre privé, pour une réglementation stricte, "afin d'assurer la plus grande indépendance possible du Parlement".