La coopération internationale est un facteur de stabilité dans le monde, explique Caritas. Réduire la pauvreté et les effets du changement climatique permettent d'éviter des crises migratoires comme celle que l'on vit actuellement en Méditerranée.
De toute façon la Suisse n'a pas le choix, dit l'organisation: elle est l'un des pays les plus riches et doit donc contribuer de manière importante au développement mondial.
Appel à plus de cohérence
Caritas s'attaque aussi à la composition de l'aide publique au développement. Aujourd'hui, dans les 3,2 milliards de francs annuels alloués (0,5% du Produit intérieur brut), on trouve de la coopération économique, de l'aide au pays de l'Est, mais aussi des frais liés à l'accueil des requérants en Suisse. C'est "une sorte de kiosque où l'on trouve de tout", souligne le directeur de l'œuvre d'entraide Hugo Fasel, qui exige plus de cohérence et un retour à une aide plus classique.
Budget fédéral sous pression
Si Caritas fait pression aujourd’hui, c’est parce que l'aide au développement entre dans un important chantier. Son financement pour les années 2017-2020 sera débattu l'an prochain au Parlement. Il faudra économiser 1 milliard de francs par année dès 2017 et des coupes sont déjà annoncées pour 2016. Le budget de l'aide au développement, qui doit lui aussi encore passer devant les Chambres fédérales, prévoit une réduction de 100 millions de francs.
Des discussions sont prévues au niveau international aussi, avec la définition dans les prochaines semaines des objectifs du développement durable qui remplaceront à terme les objectifs du millénaire.
Pietro Bugnon/oang