Officiellement, la candidature de l'adjoint de Hanspeter Thür a été écartée parce qu'à 61 ans, il serait trop âgé. Mais pour d'autres, Jean-Philippe Walter ferait les frais de ses prises de positions musclées, raison pour laquelle un groupe d'experts et de politiciens a lancé le 5 septembre une pétition de soutien pour une procédure transparente.
Guillaume Saouli, coprésident du Parti pirate suisse et signataire de cette pétition, estime en effet que le Conseil fédéral cherche à faire le ménage et veut avoir un profil plus favorable aux milieux économiques. "A Berne, on murmure que le candidat d'Economiesuisse aurait les faveurs du Conseil fédéral, je ne pense pas que ça présage quelque chose de bon", a-t-il expliqué à la RTS.
Besoin de consolider la protection des données
Dans les travées du Parlement, le vert zurichois Balthasar Glättli confirme que le gouvernement a tendance à pencher du côté de l'économie. Il rêve pourtant de voir une tête forte à ce poste, "quelqu'un qui ait aussi un profil politique, parce que vu l'importance des géants de l'informatique, il faut avoir la posture pour demander un changement de comportement".
Autre parlementaire interrogé, le PLR Fathi Derder souhaite pour sa part un visionnaire à ce poste. "Il y a un urgent besoin de consolider la protection des données, et d'arriver à trouver quelqu'un qui ait cette vision d'un new deal", explique-t-il. Quelqu'un qui établit aussi une relation de confiance avec les citoyens, précise le Vaudois.
Entre le préposé militant et le préposé conciliant, le choix du Conseil fédéral devrait donner un avant-goût de la stratégie numérique imaginée par le gouvernement.
Coralie Claude/jzim