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Le PLR fait capoter une réunion des partis favorables aux bilatérales

Christophe Darbellay (PDC) et Philipp Müller (PLR). [Keystone]
Le PLR fait capoter une réunion des partis favorables aux bilatérales / Forum / 5 min. / le 14 septembre 2015
En renonçant à y participer, le PLR a entraîné l'annulation d'une rencontre entre partis favorables aux bilatérales a appris lundi la RTS. Elle visait à fixer une stratégie commune après le 9 février 2014.

Cette discussion entre présidents de partis sans l'UDC avait pour objectif de trouver une solution afin de mettre en oeuvre la votation sur l'immigration de masse. Elle devait se tenir lundi sur invitation du PBD Martin Landolt, selon les informations de la RTS. Mais le PLR a finalement renoncé à y participer et elle a donc été annulée.

Vives critiques du PDC et du PS

La décision du parti, qui se positionne comme celui des bilatérales mais qui refuse de discuter d'une solution commune sur l'avenir des relations entre la Suisse et l'Union européenne, fait grincer des dents les autres partis sous la Coupole fédérale.

Pour le président du PDC Christophe Darbellay et le président du PS Christian Levrat, c'est la preuve que le PLR ne souhaite pas dévoiler son jeu, ni trouver une solution maintenant sur l'application du vote du 9 février 2014.

Un moment mal choisi

Le PLR a expliqué à Martin Landolt que cette réunion intervenait au mauvais moment: trop tard pour donner une réponse commune au premier projet de mise en oeuvre de Simonetta Sommaruga dont la consultation est terminée depuis la fin mai, et trop tôt pour se prononcer sur le projet final du Conseil fédéral qui doit arriver dans le courant de l'hiver.

Mais selon plusieurs élus PLR, il y a aussi le refus de courir derrière l'invitation d'un autre parti: le PLR est toujours prêt à discuter avec les autres formations politiques, déclare la vice-présidente Isabelle Moret, mais pas quand une vingtaine de journalistes attend derrière la porte.

Du côté de la commission de politique extérieure, on regrette cette perte de temps car le Conseil fédéral doit pouvoir s'appuyer sur le Parlement pour sortir de l'impasse.

Esther Coquoz/oang

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