Mercredi matin à Buchs (SG), les gardes-frontière ont fait descendre une petite vingtaine de réfugiés du train de nuit en provenance de Vienne.
La plupart des autres migrants qui étaient montés à bord sont descendus à Salzbourg, en Autriche, dans l’espoir de gagner ensuite l’Allemagne ou les pays scandinaves. La diaspora syrienne y est en effet beaucoup plus importante qu’en Suisse.
La Suisse est plus sévère
Ceux qui néanmoins arrivent en Suisse après avoir effectué la route de l’Ouest ont parcouru des centaines de kilomètres dans des conditions souvent à la limite de la dignité humaine et ils ne veulent pas prendre le risque de devoir retourner en Hongrie, puisque la Suisse continue à appliquer le protocole de Dublin à la lettre.
"Entre janvier et août, la Suisse a renvoyé 65 réfugiés vers la Hongrie, comme le veut le protocole de Dublin", explique Léa Wertheimer, porte-parole du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). Un seul Syrien se trouvait parmi eux, ce qui montre que la Hongrie laisse passer la plupart d’entre eux sans enregistrer leurs empreintes digitales dans les bases de données européennes.
Berne effectue régulièrement des prévisions et n’envisage pas d’arrivées massives ces prochains jours. "L’Allemagne et la Suède sont plus généreuses que la Suisse en matière d’asile", observe Léa Wertheimer. Le SEM précise toutefois que les demandes d’asile sont examinées au cas par cas.
Rouven Gueissaz/oang