La proximité des élections fédérales n'est pas étrangère à la tenue d'une conférence de presse sur le sujet mardi à Berne. "Ça peut aider", a lancé l'UDC valaisan Oskar Freysinger, se réclamant le droit de thématiser ce sujet comme les Verts l'ont fait avec Fukushima en 2011.
Le lancement de l'initiative populaire a déjà été annoncé en début d'année. Un long "travail de préparation" a suivi. Selon Oskar Freysinger, il s'agissait de connaître le sort d'une initiative parlementaire analogue lancée par Walter Wobmann (UDC/SO).
Pas beaucoup d'illusions
Celle-ci a pour l'instant passé de justesse (11 voix contre 10 et 2 abstentions) la rampe de la commission compétente du Conseil national. Si le Parlement devait légiférer dans le sens de l'initiative populaire fédérale, cette dernière pourrait être retirée.
Mais les initiants ne se font pas beaucoup d'illusions sur les chances de succès de la proposition de Walter Wobmann aux Chambres.
ats/pym
Un texte inspiré du Tessin
Le texte de l'initiative, inspirée de celle acceptée par 65,4% des Tessinois en 2013, stipule que personne ne devrait avoir le droit de se couvrir le visage dans l'espace public (exceptés les sites sacrés).
Il serait aussi interdit d'obliger quelqu'un à se couvrir le visage en raison de son sexe. Des exceptions sont prévues pour des raisons sanitaires (masque médical), de sécurité (casque de moto), climatiques (cagoule de ski) ou d'usage local (masque de carnaval).
Une auteure féministe dans le comité
Le comité d'initiative a pris forme. Outre Oskar Freysinger, on y retrouve beaucoup d'UDC dont le Valaisan Jean-Luc Addor, le Neuchâtelois Raymond Clottu, le Genevois Yves Nidegger et le Vaudois Claude-Alain Voiblet.
L'UDF, la Lega et les Démocrates suisses sont aussi représentés tout comme le comité d'initiative tessinois, via, entre autres, Giorgo Ghiringhelli et la libérale-radicale Marina Masoni. Le nom de l'auteure féministe alémanique Julia Onken figure aussi dans la liste des initiants.