A Genève, 650 grammes de cocaïne pure sont consommés par jour, selon les relevés de chercheurs suisses, dont une équipe de l'institut de police scientifique de l'UNIL, dont la RTS a pris connaissance.
A 100 francs la boulette dans la rue, la consommation globale de cocaïne représente un chiffre d’affaires estimé à un milliard de francs par an.
La traque des métabolites
En 2014, des échantillons d’eau usée ont été récupérés quatre fois par mois à la station d’épuration de Vidy. Un suivi annuel détaillé durant lequel on traque non pas directement la drogue, mais les métabolites, des substances produites par le corps humain pour faciliter l'élimination de la drogue. Et 30% de ces métabolites se retrouvent dans les urines et donc dans les égouts.
Des analyses moins détaillées, sur une semaine, ont aussi été réalisées dans une dizaine de villes. Genève apparaît comme la ville où on consomme le plus en Romandie, avec un kilo de cocaïne pure par jour, chiffre qui s’explique en partie par le bassin de population.
François Rüchti/boi
Une nouvelle drogue à Neuchâtel
Ces analyses ont également permis de montrer l’apparition d'une nouvelle drogue de synthèse à Neuchâtel, la méthamphétamine, alors que cette substance est presque inexistante dans les autres villes de Suisse.
Ces résultats sont d'ailleurs corrélés par les différentes arrestations effectuées dans le canton en 2014.
Le cannabis reste le plus consommé
Cet outil d’analyse via les eaux usées va permettre à l’avenir d'effectuer un suivi sur le long terme de la consommation de drogue. Il permettra de repérer les changements de consommation et l’arrivée de nouvelles drogues sur le marché.
Actuellement, au niveau suisse, la drogue la plus consommée demeure le cannabis, loin devant la cocaïne, l’héroïne et les drogues de synthèse.