Son projet, qui reçoit déjà des échos positifs de la Confédération, prévoit de créer des écoles qui permettent d'effectuer un master en médecine, tout en ayant suivi d’abord un bachelor dans un autre domaine d’étude, comme la biologie.
Pour Antonio Loprieno, "les universités suisses devraient avoir davantage le sens du bien commun" en s'inspirant par exemple de ce qui se fait en Afrique du Sud, et tenter de jouer un rôle plus important dans la société.
"En médecine, on a un système trop rigide"
Pour l'actuel membre du conseil d'administration de l'Université de Zurich, il est temps de réformer le cursus de médecine pour améliorer la qualité des études et, surtout, lutter contre la pénurie de médecins.
Son projet de "medical schools" sera publié dans quelques semaines par le Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation. Mais cette importante réforme risque de générer des critiques, notamment de la part de médecins ayant suivi le cursus classique.
"On vit dans une société qui a peur du changement"
A ces crispations, Antonio Loprieno rétorque que c'est une question de compétitivité internationale. "On pourrait devenir top aussi en médecine humaine", s'exclame-t-il.
L'ancien président de la Conférence des recteurs des universités de Suisse appelle ainsi à une plus grande ouverture d’esprit, tout en constatant qu'en Suisse, "on vit dans une société satisfaite qui a peur du changement".
Nadine Haltiner