Le Ministère public de la Confédération (MPC) vient de boucler son dossier à l'encontre de ce collaborateur du Service de renseignement de la Confédération (SRC) arrêté en 2012. Mais son procès, dont la date n’est pas encore connue, pose d’importants problèmes de sécurité.
Infos très confidentielles détournées
La Confédération avait frôlé la catastrophe dans cette affaire, parce que l’ex-technicien - dont l’arrestation en 2012 suite au signalement d’une banque inquiétée par l’ouverture d’un compte suspect avait ébranlé le service - se serait emparé de tout ce qui lui tombait sous la main: des contacts du SRC à l’étranger (CIA notamment) en passant par des contenus d’enquêtes ou encore des procès-verbaux internes et même des renseignements militaires.
L’accusé n’avait cependant pas - ou pas encore - négocié ce matériel avec des acheteurs potentiels, mais des contacts avaient été pris.
Les risques d'un procès public
Autre problème, révélé mercredi par le Tages-Anzeiger: cet ex-responsable des serveurs du SRC n’est pas passé aux aveux, ce qui rend impossible une audience en procédure accélérée, à l’abri des oreilles indiscrètes. Des données délicates pourraient donc être examinées et débattues durant le procès public qui se tiendra devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone.
A ce casse-tête s’ajoute le fait que l’homme, un ressortissant italien naturalisé suisse et qui a grandi dans la région bâloise, affirme désormais ne plus comprendre l’allemand. Il lui faudra donc vraisemblablement l’assistance d’un interprète.
Nicole della Pietra/oang