Une équipe de géologues de l'Université de Lausanne, soutenue par le Fonds national suisse (FNS), a développé une nouvelle méthode pour cartographier un glacier tout entier.
Ils ont ainsi découvert que l'érosion provoquée par le glissement du glacier n'est pas simplement proportionnel à sa vitesse, mais qu'elle dépend de son carré. Ce qui explique l'accélération du glissement des glaciers depuis quelques décennies. Leurs résultats ont été publiés dans le magazine Science.
"Notre modèle indique que l'érosion va encore s'intensifier de manière non-linéaire avec le réchauffement climatique", note le chercheur Frédéric Herman, dans un communiqué du FNS publié jeudi.
Cette érosion accélérée signifie également davantage de sédiments dans les rivières alpines, ce qui augmente les risques de "lave torrentielle", un mélange d'eau et de boue.
Les scientifiques ont cartographié le glacier François-Joseph en Nouvelle-Zélande, très similaire à ceux trouvés en Suisse auxquels le principe découvert s'applique aussi. Le glacier néo-zélandais a été choisi parce qu'il est situé sur une faille tectonique avec des couches géologiques contrastées qui contiennent du graphite, un élément qui peut renseigner de manière précise les géologues sur l'érosion.
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