Selon le rapport annuel de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) sur la surveillance des résistances publié mardi, 66% des poulets suisses contiennent des bactéries multirésistances, contre 86% des poulets étrangers. Quant aux staphylocoques résistants à la méthicilline, ils habitent 16% des volatiles étrangers contre 1% des suisses.
Mesures d'hygiène
Ces corps peuvent se transmettre à l'homme et certaines précautions d'hygiène s'imposent, met en garde l'OSAV. Les ustensiles doivent être propres, la viande crue doit être séparée des aliments cuits et suffisamment cuite. Les denrées doivent en outre être conservées à des températures adéquates.
L'OSAV se défend toutefois d'être alarmiste car globalement, les bactéries multirésistantes aux antibiotiques pour animaux affichent une proportion importante mais stable. Quant aux bactéries intestinales de poulets de chair en bonne santé, elles présentent une baisse des résistances.
ats/jvia
Ventes d'antibiotiques en recul
Les ventes d'antibiotiques ont reculé ces dernières années. Alors que 72'000 kilos étaient encore écoulés en 2008, ce total est tombé à 49'000 kilos en 2014, soit une diminution de 32%.
Cette situation s'explique essentiellement par une réduction des médicaments administrés avec les aliments pour traiter des groupes entiers de bétail.
La statistique des ventes ne permet toutefois pas de savoir à quelles espèces animales ni pour quelles maladies les substances actives ont été employées.
Efficacité déjà à faible dose
Le chiffre global des antibiotiques vendus ne différencie pas les familles de préparations et leur efficacité. Or, on utilise de plus en plus, en médecine vétérinaire, des préparations d'antibiotiques efficaces à de faibles doses déjà.
Quelques-uns de ces antibiotiques hautement efficaces sont considérés comme critiques en médecine humaine mais continuent d'être vendus en grande quantité, souligne l'OSAV.